Nouvel éboulement

Le recul de la falaise a atteint la route du littoral à Dieppe

© Ville de DieppeUn nouvel effondrement de terrain constaté jeudi sur la falaise à l’ouest de Dieppe a contraint le maire de la Ville de Dieppe, Sébastien Jumel (PCF), à fermer la route du littoral en direction de Pourville, Hautot-sur-Mer et Varengeville-sur-Mer, sur la recommandation de l’État et du Bureau de recherche en études géologiques et minières (BRGM).

© Ville de Dieppe
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Moins de 10 mètres séparent désormais la route du bord de la falaise, limite fixée par les experts du BRGM pour l’interdire à la circulation.

Cette décision de fermeture intervient alors que de forts vents sont annoncés pour le week-end, qui vont entraîner une forte houle fragilisant la base de la coulée d’argile, indique la mairie de Dieppe. L’épisode pluvieux prévu pour toute la semaine prochaine aggrave encore le risque d’effondrement de terrain. L’estran – la partie découverte à marée basse au pied de la falaise – est également interdit d’accès.

« La fermeture de cet axe important soulève évidemment des questions sur l’avenir du secteur », constate M. Jumel qui demande à la Sous-Préfète l’organisation d’une table ronde réunissant le Conseil régional, le Département, l’Agglomération de Dieppe-Maritime et la commune d’Hautot-sur-mer. Des habitations, également concernées, sont interdites d’accès.

Alors que la crête de falaise de la côte d’Albâtre recule régulièrement sous l’effet conjugué de la mer au pied et des infiltrations par son sommet, le secteur de la route de Pourville à Dieppe est soumis à une érosion rapide depuis décembre 2012. Un éboulement majeur de 20.000 m3 avait dévoilé une importante poche argilo-sableuse à l’arrière du trait de falaise, elle-même à l’origine d’un glissement de terrain de grande ampleur, supérieur à 100.000 m3, nous apprend le BRGM. Ce phénomène a conduit à une érosion rapide, se traduisant par un recul du trait de côte dépassant à plusieurs endroits les quarante mètres en quelques mois. Les conséquences matérielles immédiates ont été la destruction d’une maison et l’évacuation de deux habitations alors que d’autres maisons, la route départementale du littoral et le complexe sportif (piste d’athlétisme et stade de rugby) qui est en arrière, « sont en situation de péril grave à court terme », estime le BRGM. Les études se poursuivent pour évaluer la vitesse de recul du trait de côte.

Etienne Banzet

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